Prostitution : faut-il pénaliser ou pas les clients ?

publié le 1 December 2013 à 22h18 par Georges MARY

Prostitution. Faut-il punir ? Et si oui, qui ? 

Certainement que le débat n'est pas simple. Les "Niaka" et les "Faucon" sont très faciles mais jamais de vraies solutions. Les meilleures intentions peuvent parfois être détournées et rater complètement leurs objectifs. Parfois même agraver les situations qu'on veut soulager. 

Prostitution : faut-il pénaliser ou pas les clients ?Quoi qu'il en soit, il est indispensable de prendre conscience de quelle manière beaucoup de femmes en viennent à la prostitution. On ne la traitera plus alors avec ce sourire entendu de  "plus vieux métier du monde" car dans les faits, il s'agit le plus souvent d'esclavage, voire de torture ! Ne nous leurrons pas !

Ouvrons les yeux ! Cliquez ici pour voir le reportage de la télévision suisse qui interviewe le chanteur Philippe Decouroux, lequel se bat depuis des années pour sensibiliser l'opinion à ce sujet.

Et si vous souhaitez y joindre un bel instant musical, cliquez ici  (en cherchant "les filles de l'Est").

Vous n'oublierez pas de si tôt ce que vous aurez vu et entendu. Partagez-le.

Commentaires

anne onime

01 January 2014, à 20:06

Personnellement, je suis d'accord que la prostitution est quelque chose d'abject, mais ne devrions nous pas essayer de tenter de comprendre ceux et celles qui y ont recours. D'après moi c'est avant tout une souffrance, parfois une nécessité. Dieu ne les rejette pas, aussi nous ne devrions pas les rejeter nous non plus, mais les accompagner pour les aider à sortir de cette situation.

Georges Mary

01 January 2014, à 21:02

Aimer les êtres humains en détestant le mal qu'ils peuvent commettre. Voilà le défi qui nous attendra toujours, ici ou ailleurs.
Qui peut assurer en effet qu'il ne commettra jamais ce qu'il condamne aujourd'hui avec raison ?
Ceci étant, si l'autre a nécessairement droit à ma compréhension, il est important que celle-ci ne passe pas pour un quitus.
"Je ne te condamne pas dit Jésus à la femme adultère. Va et ne pèche plus".

anne onime

02 January 2014, à 19:12

Bonjour Monsieur.
J'ai bien lu votre commentaire au sujet de ce sujet si délicat qu'est la prostitution. Mais j'ai une question: si la personne concernée veut s'en sortir mais qu'elle n'y parvient pas? que fait on? on la condamne? parce qu'elle est sous dépendance psychique, sexuelle, financière? Je connais une personne concernée par ce problème. Elle va à l'église, essaie de s'en sortir, va au groupe biblique, a beaucoup plaisir à se rendre à l'église. Mais elle ne parvient pas à se défaire de quelque chose qui la dépasse. En quoi pouvons nous l'aider? En quoi peut elle s'aider elle même? La volonté ne suffit pas toujours.

Georges Mary

02 January 2014, à 19:49

Oui, le sujet est délicat et j'ai envie de dire : chaque cas est particulier. Il faut donc le traiter très personnellement.
Sans doute est-il indispensable cependant de toujours garder en tête certains grands principes
- toute personne est aimée de Dieu et a droit à notre compassion inconditionnelle : l'agresseur et la victime.
- un péché reste un péché même quand il a des aspects médicaux indéniables.
- le Seigneur est venu sauver des pécheurs (non seulement de la condamnation mais aussi pour les délivrer).
- ni le Seigneur ni personne ne peut rien pour qui ne souhaite pas de toutes ses forces s'en sortir. Bien entendu, nous ne sommes pas à sa place pour connaître son degré de volonté à ce niveau, et nous n'avons donc pas à la juger. Il est capital toutefois que celui qui accompagne une personne dans cette situation s'assure qu'elle fait bien tout ce qu'elle peut pour se débarrasser du mal qui la ronge : la prière bien sûr, les "spécialistes de l'âme" aussi ; je pense également à des mesures concrètes à prendre pour se protéger de soi-même. Difficile d'en parler autrement qu'en dialoguant avec la personne pour voir dans quelles circonstances elle tombe le plus volontiers dans ce travers.
- Une chose est certaine : aider une telle personne demande du temps, de la fermeté et de l'amour. Sans doute quelques compétences aussi.
Même si mon expérience est limitée dans ce domaine, j'imagine que ce doit être comparable à quelqu'un qui est esclave de l'alcool. Il y aura des rechutes avant la victoire finale mais il faut toujours croire qu'elle est possible.

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