La communication non violente. Mon expérience.

Complet Réflexion

« Les problèmes importants auxquels nous sommes confrontés ne peuvent pas être résolus avec nos habitudes de pensée à l’origine de leur apparition ». Albert Einstein

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La communication non violente. Mon expérience.

Tourner la page est une expression banalisée de nos jours. S’y essayer demande en fait un effort d’inventivité. C’est ce que j’ai choisi de faire suite à une crise douloureuse dans l’église où je me trouvais en tant qu’épouse de pasteur. J’ai choisi à l’époque d’expérimenter la communication non violente (CNV).

Mes démarches

J’ai demandé à chaque personne impliquée si elle acceptait individuellement de me rencontrer. J’ai expliqué à chacune ma démarche centrée sur l’identification de l’élément déclencheur de ma douleur (étape 1). Je leur ai partagé les sentiments éveillés en moi (étape 2) ainsi que les besoins générés par ces sentiments (étape 3). J’ai enfin posé une demande concrète pour aller plus loin sur le chemin de la reconnaissance mutuelle (étape 4).

Pour y arriver, j’ai mis par écrit sur ma page les différentes étapes du processus en prenant soin de gommer ce qui pouvait faire dérailler mon intention. Il me fallait rester le plus neutre possible dans le choix des mots, sans vouloir faire de reproches. J’ai laissé à mes interlocuteurs un espace de parole pour rebondir si nécessaire.

Bilan mitigé

Les réactions ont été variées. Au départ, ma démarche a d’abord été reçue favorablement, comme une main tendue. La première rencontre a été une belle expérience basée sur la confiance mutuelle. Puis une crispation a vu le jour quand les personnes se sont consultées entre elles à propos de ma demande. Je me suis à nouveau sentie trahie. Au final, certaines rencontres ont pu être poursuivies de manière positive, voire fructueuse, d’autres moins. Certaines enfin n’ont pas pu avoir lieu.

Une étape importante

Cette expérience a été un jalon sur mon chemin de reconstruction. Elle a été un moment de pacification nécessaire pour aller vers le pardon. Pour Marshall Rosenberg, « quand chacun s'est senti suffisamment entendu dans sa souffrance et compris dans ses besoins les plus profonds, il n'y a plus rien à pardonner ». Vrai ou pas vrai ? À réfléchir en tout cas !

J'ai réalisé que si les besoins des uns des autres étaient mieux pris en compte, toute situation de crise pourrait se dénouer plus facilement. Pour se faire, il faudrait comprendre que vouloir camper sur ses positions n'a plus lieu d'être.

Tourner la page est un objectif réalisable à condition d’en connaître le contenu. Pour ce faire, il est souhaitable d’en écrire une partie et de se donner du temps.

La Communication non violente en quelques mots

Ce processus a été mis en place par le Dr Marshall Rosenberg, psychologue clinicien, pour lutter contre la violence physique dans les favellas en Amérique du Sud. Il prend son essor en Europe dans les contextes où l’agression verbale est souvent de mise. Il vise à ouvrir un dialogue sincère, authentique et respectueux dans la résolution des conflits.

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Pour aller plus loin : www.nvc-europe.org

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