Le vent dans l’Antiquité

Complet Réflexion

L'illustration ci-contre est la Tour des vents à Athènes : cette horloge hydraulique représente les huit vents principaux sur chacun de ses huit côtés.

Mystérieux et indomptable, le vent a stimulé bien des imaginations.

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Le vent dans l’Antiquité

Tour à tour annonciateur de bonnes nouvelles ou synonyme de malheurs (cataclysme, typhons, cyclones…) le vent n’a pas laissé les Anciens indifférents.

Dans les religions antiques

Le vent a souvent été considéré comme une divinité. On citera Amon, le dieu égyptien du vent ou Enlil, son équivalent mésopotamien. Tate est le dieu du vent et de l’esprit chez les Amérindiens, Njord, chez les Scandinaves, Sidhe, chez les Celtes, ou Tāwhirimātea chez les Maoris, Ehecatl, chez les Aztèques… La liste est sans fin. Chaque peuple avait son ou ses dieux du vent.

En Grèce, d’abord associé à la déesse Héra, le vent a ensuite été personnifié en autant de dieux qu’il existe de vents différents dans le pays. Ce n’est d’ailleurs pas une exception. Parmi cette douzaine de dieux différents on trouve Zéphyr mais aussi Éole. C’est lui qui a donné son nom aux éoliennes.

Au Japon, le dieu Fujin était la principale divinité du vent. On disait qu’il était présent dès l’origine du monde, parfois interprété comme étant un démon devenu « gentil ». Lui et Raijin, le dieu du tonnerre, auraient combattu Bouddha qui voulait les détruire. L’art japonais a souvent représenté Fujin avec une apparence repoussante et un grand sac à la main dans lequel il renferme l’air. Les Japonais révèrent particulièrement Fujin car il éloigne les nuages et la brume. Fujin est aussi bien vu des autres dieux japonais car il permet ainsi d’établir un lien direct entre eux et les hommes.

Chez les philosophes 

Les philosophes grecs avaient défini vers le 5ème siècle avant Jésus-Christ quatre éléments à l’origine de l’univers : le vent (ou l’air), le feu, l’eau et la terre. En les combinant entre eux, on pouvait donc obtenir n’importe quelle matière. Cette théorie, transmise par Aristote notamment, fut reprise au Moyen-âge par des savants chrétiens qui ont tenté de s’en servir pour expliquer l’origine du monde.

Dans la Bible

Le mot hébreu (Ruach) qui le désigne se traduit aussi par souffle et par esprit. Certains en concluent que c’est tout autant le vent que l’Esprit de Dieu qui plane sur le chaos originel décrit dans les toutes premières lignes de la Bible. Le jour de Pentecôte, c’est un vent violent qui signale la venue de l’Esprit de Dieu répandu sur les apôtres. Pour les auteurs bibliques, le vent peut évoquer la puissance et la vitesse mais aussi l’inconsistance, l’immatérialité, la vanité, le caractère invisible et imprévisible... Quoi qu’il en soit, le vent est soumis à Dieu. Jésus l’a commandé et il lui a obéi.

Auteurs
Gilles BOUVIER

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