Film catastrophe

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Quand la fiction est dépassée par l’horreur de la réalité, c’est l’occasion de se poser les bonnes questions.

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Film catastrophe

Je le reconnais, je rate rarement un film catastrophe. Un cargo poussé au ras de la bibliothèque de New-York puis figé là par une température de -80°C, ou un astéroïde qui fonce vers la Terre et dont quelques impacts avant-coureurs suffisent à ravager la moitié de la planète en quelques heures… Voilà qui procure une étrange délectation qu’on savoure du fond de son canapé dans sa petite maison bien chauffée.

La vague culpabilité qu’on éprouve reste cependant superficielle parce que tout cela, c’est du cinéma. Ce n’est pas réel, même si ça pourrait parfois le devenir. C’est du frisson à bon marché, de l’horreur sans conséquences.

Là où je ris beaucoup moins, c’est quand je suis, heure par heure, ces informations et ces vidéos dignes de SimCity qui se déroulent au Japon: séismes terrifiants et répétés, tsunamis rasant des villes entières en direct à la télé, raffineries en flammes, maisons écroulées et, le pire du pire, centrales nucléaires explosant et fondant, exodes de populations, pénuries, etc. Que se sera-t-il encore produit au moment où vous lisez cet article? Le monde aura déjà changé. Le 11 septembre 2001 risque d’apparaître malheureusement comme peu de chose en comparaison.

On ne rit plus, mais on regarde, fasciné. Ce qui est géant a toujours suscité une sorte d’émerveillement. L’humanité croyait maîtriser son destin, mais l’île de Honshû a été déplacée de 2,50 m; voici des villes lessivées par une vague de 10 mètres de haut, des humains et même des trains balayés comme des fourmis, des maisons transformées en allumettes. C’est effrayant;

Heureusement c’est loin …sauf quand on reçoit des mails d’une amie qui vit sur place et qui sait qu’une mort invisible s’insinue dans ses cellules, et que ce n’est qu’un début pour elle et pour sa famille.

Bien avant l’heure atomique

La Bible évoque l’histoire de Job, cet homme de l’antiquité accablé de malheurs. Au terme d’un débat long et stérile avec ses malheureux consolateurs, c’est Dieu qui répond, «du milieu de la tempête». Et pour dire quoi? Qu’il est le créateur de ce gigantesque univers, à la fois dans ce qu’il a de beau mais aussi de terrifiant: «Est-ce que tu t’es promené au fond de l’océan? Est-ce que tu as vu l’entrée du monde des morts? […] Est-ce que tu as une idée de la grandeur du monde?»(1)Et Dieu de décrire les monstres marins et terrestres et les dragons de toutes sortes. Pas seulement la majesté des étoiles.

Tétanisé, Job capitule. Il n’a pas la télé, il ne connaît pas le Japon, mais il a vu Dieu de près. Et ce Dieu terrifiant va lui manifester sa bonté en s’occupant de son bonheur personnel.

Pas plus que Job nous n’aurons de réponses satisfaisantes pour la pensée (si ce n’est concernant la folie des hommes). En revanche, nous pourrons faire l’expérience de sa bonté, sans avoir rien compris au film. L’essentiel est d’avoir rencontré le Créateur.

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1.
Job 38.16-18.

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