Je me croyais chrétien

Complet Témoignage

1995 : je suis en première année de fac, je me crois chrétien et je suis profondément déçu de Dieu et malheureux de vivre. Comment en suis-je arrivé à ce point ?

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Je me croyais chrétien

Il n’y a jamais eu de moment dans ma vie où je n’ai pas cru en Dieu. Pourtant, être chrétien, c'est bien autre chose mais je ne le sais pas encore à ce moment-là. J’ai grandi en entendant des histoires de la Bible ; en fait, peu concernaient Jésus. J’avais envie de connaître ce Dieu dont on me parlait ; je priais de temps en temps, sûr qu’il m’écoutait au moins. Pendant mon adolescence les autres membres de ma famille ont cessé de fréquenter l’église, mais moi je continuais à y aller tout seul car j’étais convaincu qu’il y avait la vérité quelque part. C'était une église assez étrange : on y parlait peu de Jésus et on ne disait pas qui il était ni pourquoi il était important de croire en lui. On enseignait surtout des règles à suivre pour espérer plaire à Dieu. On parlait aussi pas mal de la fin du monde.

Une première expérience en Israël
À l’âge de 18-19 ans j’ai pris une année sabbatique avant d’aller à la fac. J’ai passé 6 mois en Israël, terre « religieuse » par excellence, espérant avoir des idées plus claires sur Dieu. Arrivé dans un kibboutz, j’ai dû partager ma chambre avec quelqu’un, c’était un chrétien évangélique. Cette rencontre m’a bouleversé. Je le trouvais arrogant et suffisant quand il disait qu’il était sûr d’aller au paradis. Cependant, la profondeur de ses convictions a remis en question mes propres croyances. Je me suis mis à chercher Dieu sérieusement. J’ai pris la Bible et j’ai décidé de la lire du début jusqu’à la fin, espérant que Dieu se révélerait à moi. Quelques mois plus tard, je me suis trouvé dans une auberge de jeunesse tenue par des chrétiens. Par un concours de circonstances qui semblait divinement manipulées, j’ai dû y rester trois mois, à travailler et à discuter longuement avec des chrétiens.

Dieu m’aime ? Pas possible !
Arrivé à la fac, je me croyais donc chrétien mais ma vie me semblait terne et Dieu lointain. À chaque fois que je priais, je me mettais en colère contre lui : pourquoi autant d’injustices ? Comment parler d’un Dieu d’amour alors que l’on ne voit aucun signe de cet amour ? Et ces amis chrétiens qui me disaient « Dieu t’aime » ? Impossible d’y croire !
Les mois passent, je visite des églises, j’essaie de vivre une vie correcte, mais je reste sans aucune paix intérieure. Un jour, je discute avec un jeune pasteur qui me conseille de me détendre et de profiter de l’amour de Dieu pour moi. Je décide alors de rendre visite à une fille qui me plaisait beaucoup. Chrétienne évangélique, elle rayonnait aussi la joie et la paix. D’emblée, elle me parle de l’abandon à Jésus et de la « nouvelle naissance ».

Le miracle se produit
Je vais dans ma chambre de résidence universitaire, je ferme la porte à clé, et dis à Dieu : « Je ne sors pas d’ici tant que tu ne m’as pas changé ». Je me mets à écouter une prédication sur « être enfant de Dieu ». Je prie, je demande à Dieu qu’il se révèle, qu’il fasse quelque chose. Au bout d’un moment je réalise que si je suis sérieux dans ma demande, je dois accepter tout de sa part, même la colère qu’un être aussi insignifiant que moi ose l’importuner ainsi. Je suis prêt à mourir s’il le faut mais je suis décidé, et je dis à Dieu « Je ne te lâcherai pas tant que tu ne m’as pas béni ».
La cassette se termine, je me remets debout ; rien n’a changé. Je mets la fin où le prédicateur commence à chantonner ce que je considère comme une chanson ridicule, du genre « Jésus m’aime, j’aime Jésus, tra la la… » Je me mets à chanter avec lui… et un miracle se produit. Je le crois, tout simplement. De toutes les forces de mon être ! Je suis comme un vase rempli d’un amour que je n’avais jamais connu, une paix intérieure indescriptible, je saute au plafond et crie d’une joie totalement inattendue et qui ne ressemble à aucune autre. J’ai la conviction que Dieu m’aime immensément, et la preuve c'est Jésus, son Fils si cher qu’il a envoyé mourir pour nous. Je frappe à la porte de mon voisin, je lui dis à quel point c'est incroyable et merveilleux, se savoir aimé de Dieu… et j’écris une énorme affiche que je mets sur tout le mur de la chambre, « Dieu m’aime ! ».

Deux certitudes
Cet événement a eu lieu il y a 17 ans ; c’était véritablement une nouvelle naissance, car la paix profonde que j’ai reçue ne m’a jamais quitté, malgré bien des déceptions et des difficultés. Mon regard sur Dieu a changé du tout au tout. Il y a désormais deux certitudes dans ma vie : premièrement, que je vais mourir un jour, et deuxièmement, que Dieu m’aime. La preuve ? Jésus, tout simplement ; et le fait qu’il renouvelle son amour envers moi jour après jour. Je l’aime aussi, d’un amour imparfait bien sûr, mais je veux continuer à vivre ma vie pour lui, confiant qu’il a le mieux pour moi même lorsque tout paraît noir.
J’ai trouvé la même assurance que mon ami évangélique en Israël !

Auteurs
Glynn HACKET

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