«S'il te plaît»

Complet Témoignage

«Demandez et vous recevrez» a dit Jésus. Apparemment, les enfants ont plus de facilités à le prendre au mot que les adultes.

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«S'il te plaît»

On est samedi matin et il pleut. Je suis au volant de ma voiture pour aller rendre visite à des amis. Ma fille de trois ans m'accompagne. Elle est assise dans son siège auto sur la banquette arrière. Je me suis perdue à cause des travaux sur la chaussée qui imposent des sens uniques. En colère, j'exprime tout haut mon mécontentement. Dans le rétroviseur intérieur, j'aperçois l'expression soucieuse de mon enfant. Au bout de quelques minutes, je lui annonce que j'ai retrouvé mon chemin et que nous serons bientôt arrivées. Alors j'entends une toute petite voix, dans mon dos, qui dit : «Seigneur, s'il te plaît, donne une très belle place de parking pour la voiture de maman!» Je suis abasourdie. En arrivant, je vois une voiture qui sort de son stationnement, à deux pas de la maison de mes amis!

Il suffisait de demander!

Demander, c'est aussi simple que de dire «s'il te plaît»

Prier, c'est donc exprimer sans réserve ni détour notre besoin! Quelle idée merveilleuse! Un enfant dès qu'il sait parler peut prier, un handicapé peut en faire autant, tout comme le grand vieillard à la fin de sa vie. La prière ne regarde pas à l'apparence, ni à notre condition socioprofessionnelle, pas plus qu'à notre compte en banque, ou encore à notre Quotient Intellectuel. La prière est un cri du coeur. Cet endroit où se rencontrent nos pensées, nos sentiments et notre volonté. Et quand le coeur s'exprime aussi simplement que ça, cette prière plaît au Créateur de l'univers.

Un adolescent est allé voir son père : «Dis papa, tu veux que j'aspire le salon? C'est un peu sale, maman sera contente!» Son père le dévisage et lui demande alors «Qu'est-ce que tu veux vraiment, fils? » «Euh, euh... je voudrais que tu déverrouilles l'ordinateur... j'aimerais jouer ...».

Nous ressemblons souvent à cet adolescent. Au lieu de prier précisément, simplement, nous tournons autour du pot. Et nous brodons nos prières par des paroles vaines et inutiles.

Demandons simplement ce que nous souhaitons.

Demander, c'est se mettre en position de faiblesse

Demander n'est pas un exercice facile pour l'homme contemporain. Il n'aime pas se mettre en position d'infériorité. Demander quelque chose à quelqu'un, c'est avouer qu'on a besoin de son aide. C'est reconnaître qu'on n'est pas capable de s'en sortir seul dans cette situation.

«Est-ce que tu peux m'aider à préparer la prochaine rencontre, s'il te plaît?» ou «S'il te plaît, tu crois que c'est possible de venir chez moi regarder ce qui ne va pas avec mon ordinateur?»

Personnellement, je n'ai jamais appris à demander. Cela ne faisait pas partie de mon éducation. Je n'ai jamais entendu ces trois petits mots «s'il te plaît» dans mon dialecte chinois. J'ai ainsi grandi avec l'idée qu'il était incongru de demander l'aide des autres et qu'il fallait donc me débrouiller seule dans la vie. Quand j'ai rencontré le Seigneur, j'ai dû apprendre à lui exprimer mes requêtes.

C'est inconfortable, voire humiliant, de se mettre en position de faiblesse devant quelqu'un d'autre. Mais avec Dieu c'est différent. Reconnaître notre faiblesse devant lui nous élève. Cela nous remet à notre vraie place : celle de la créature qui dépend de son Créateur.

Osons dire à Dieu s’il te plaît et retrouvons ainsi notre dignité.

Demander comporte un risque: celui d'essuyer un refus!

Quand j'ai appris à demander, j'ai aussi pris conscience qu'on pouvait me dire non. Permettre à quelqu'un de nous dire non est terriblement risqué! C'est accepter de ne pas contrôler, de lâcher prise. C'est accepter de le laisser nous aimer à sa façon. C'est accepter de le considérer comme une personne libre qu'on ne peut pas manipuler!

De nombreuses personnes qui prient pensent pouvoir obliger Dieu à leur accorder ce qu'elles ont demandé. Mais c'est mal comprendre cette promesse de Jésus : «Demandez et vous recevrez». En effet, Il promet de répondre mais pas toujours selon ce que nous avons pu imaginer. Sa réponse peut revêtir plusieurs formes. Elle peut être : «Oui, le voici!». Il peut aussi dire «Non, mon enfant! Ce que tu demandes n'est pas bon pour toi. » Ou encore «Attends! Ce n'est pas encore le bon moment».

Un non est aussi une réponse.

Demander, c'est attendre dans la durée

La Bible montre que Dieu nous aime comme un père chérit ses enfants. Son amour pour chacun de nous dépasse tout ce qu'on peut comprendre et imaginer. C'est pour cela qu'il nous accorde toujours ce qu'il y a de meilleur dans notre situation présente. Mais parfois les réponses prennent des années à nous parvenir. Mais elles viennent toujours. C'est sûr!

En été 1997, nous avons expérimenté la joie la plus pure : un de mes frères a rencontré Dieu. Il a capitulé après des années de luttes et de souffrances. Il est venu nous annoncer cette extraordinaire nouvelle. J'étais, à ce moment-là, avec mes trois filles. L'aînée avait alors sept ans. Quand elle a entendu son oncle dire qu'il était devenu chrétien, elle a devancé tout le monde en s'écriant: «Jésus écoute nos prières!» Effectivement, dès qu'elle a su parler, elle a prié pour que son oncle rencontre le Seigneur.

Demandez et vous recevrez!

Alors pourquoi ne pas commencer dès aujourd'hui à prier, en disant: «Seigneur, s'il te plaît...»

Auteurs
Stéphanie YAU

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