1er mai 1905. Henry Koster et « La Tunique »

publié le 1 May 2022 à 02h01 par José LONCKE

1er mai 1905. Henry Koster et « La Tunique »

Henry Koster (1905-1988) est un réalisateur et producteur américain né le 1er mai 1905 à Berlin (Allemagne) et mort le 21 septembre 1988 à Camarillo (U.S.A.)

Le péplum « La Tunique », sorti en 1953, relate les tribulations d’un jeune tribun (Richard Burton) ayant osé offenser le futur empereur Caligula. Envoyé à Jérusalem, il se trouve chargé de la mise à mort d’un charpentier nommé Jésus. Cette crucifixion marquera sa vie à jamais…

Une superproduction hollywoodienne de référence. Le film « La Tunique », du réalisateur Henry Koster, compte assurément parmi les péplums bibliques les plus connus. Sorti en salle en 1953, ce long-métrage de 2h08 fut le premier film exploité en CinemaScope (technique cinématographique « étirée » donnant  notamment des effets panoramiques), une première dans l’histoire du cinéma.

Il réunit à cette occasion une pléiade d’acteurs réputés d’Hollywood dont Richard Burton dans le rôle de Marcellus, Victor Mature, mais aussi Jean Simmons, sans oublier Jay Robinson, inspiré dans le rôle de l’empereur Caligula. 

Ce péplum qui servira de modèle à des générations de cinéastes a reçu l’Oscar des meilleurs costumes, de la meilleure direction artistique et des décors pour le moins somptueux.

La scène de la Crucifixion de « La Tunique » reste dans les annales du cinéma comme un moment d’anthologie. Alors que l’esclave Demetrius erre dans les rues de Jérusalem à la recherche de Jésus afin de le prévenir de son arrestation, il rencontre au détour d’une ruelle un homme effondré, nommé Judas qui vient de trahir le Christ et lui annonce que tout est trop tard…

La montée au Calvaire, la mise en Croix, les dernières paroles, tout est fidèle aux Évangiles en des plans d’une rare intensité. 

Alors que Jésus a expiré son dernier souffle et que la pénombre a gagné en plein midi, Marcellus chargé de la condamnation joue aux dés et remporte la Tunique du Christ ainsi que l’évoque l’Évangile selon l’Evangile de Jean (Jean 19. 23-24) :

« Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats ».

Mais, cette cruelle indifférence sera dès lors la cause présumée de la folie qui gagnera soudainement le tribun Marcellus au pied du Golgotha, ici débute la fiction hollywoodienne servie par un scénario qui demeure néanmoins cohérent…

La deuxième partie du péplum « La Tunique » évoque, en effet, de manière intéressante la quête du tribun Marcellus cherchant à retrouver la Tunique égarée et dont il pense, à tort, être la cause de sa déraison. Sur ce chemin escarpé et tortueux, il fera la rencontre des premières communautés chrétiennes et de la vraie voie de la foi. Moins spectaculaire, certes, que la première partie, cette évocation plus intimiste et moins théâtrale relate la vie des disciples du Christ et des premières communautés. Ainsi, le film « La Tunique » imagine et raconte la touchante rencontre de Marcellus avec Pierre, pécheur de Galilée et disciple du Christ, une rencontre qui scellera la nouvelle vie et foi du tribun.

Mais, de retour à Rome, Marcellus devenu chrétien aura cependant à subir les persécutions des Romains. Le film est alors l’occasion d’évoquer la vie souterraine de ces croyants dans les catacombes, leurs réunions secrètes auxquelles participe désormais le tribun converti. Ici, débute également une autre lutte, celle-ci plus terrestre, afin de libérer son ami et ancien esclave Demetrius. Une autre quête offrant l’occasion de scènes tenant plus du genre « cape et d’épée » que du récit biblique. 

Cependant, « La Tunique », au-delà de ses effets « grand spectacle », parvient à rejoindre l’Histoire biblique, celle des premiers citoyens romains qui adopteront cette foi nouvelle à Rome, la foi chrétienne. 

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