29 février 1836. Les Huguenots de Meyerbeer

publié le 29 February 2024 à 01h01 par José LONCKE

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Le 29 février 1836, il y a 188 ans, l‘opéra de Meyerbeer, "Les Huguenots", est crée à l‘Opéra de Paris (Livret de Scribe d‘après Deschamps).

Il a pour cadre la nuit de la Saint-Barthélemy.

On entend dans « Les Huguenots » la musique de plusieurs cantiques de la Réforme. Meyerbeer avait trouvé le moyen de faire chanter notamment un cantique allemand aux protestants français du 16ème siècle. Il s’agit du célèbre cantique de Luther : « C’est un rempart que notre Dieu »!
Notamment à la fin du cinquième acte, où, après avoir refusé d’abjurer, les protestants reprennent ce chant interrompu à plusieurs reprises par des décharges d’arquebuses.

                                                                          « Ils chantent encore... »

Mais finalement, le chant ne se fait plus entendre : tous ont été massacrés :

                                                                           « ils ne chantent plus »

dit le texte.
On peut comprendre ce choix de la part d’un auteur empreint de culture allemande... mais le choix montre  la grande confusion qui existe quand il s’agit d’évoquer  la richesse de l’histoire protestante en France.

Le protestantisme n’évoque d’ailleurs pas grand chose pour le Français moyen. À commencer par ce nom de « Huguenot » !

L´origine du terme est assez obscure. Selon certains, il viendrait du mot allemand « eidgenossen », qui signifie « confédérés ». Il aurait été appliqué aux protestants français parce qu´ils souhaitaient suivre l´exemple des réformés suisses et constituer des villes-états qui auraient été rassemblées dans une confédération.

D´autres, encore soutiennent que ce nom provient de « Huguon » terme utilisé en Touraine et qui désigne ceux qui marchent la nuit dans la rue, les protestants d´alors, de même que les premiers chrétiens, ayant choisi cette heure pour tenir leurs assemblées religieuses.

Le carillon du beffroi de la mairie du 1er arrondissement de Paris (rue de l’Amiral Coligny) est, avec ses 40 cloches, un des plus importants de France. En souvenir de la Saint-Barthélemy, il joue tous les jours le cantique de Luther

                                                                  « C'est un rempart que notre Dieu »

à 20 h et le dimanche à 12 h 45 (l’opéra de Meyerbeer, associé à la Saint-Barthélemy y est sans doute pour quelque chose).

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