La guerre des post-it

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La guerre des post-it

Le journal gratuit Métro titrait ainsi il y a quelques semaines : « Des personnages de jeux vidéo constitués en Post-it, s'affichent sur les vitres des immeubles de bureaux ».

À vrai dire, le phénomène de la guerre des Post-it, parti de la région parisienne il y a quelques semaines, se propage dans toute la France.

Il s'agit d'une compétition entre voisins de bureau qui reproduisent des figures de jeux vidéo à l'aide de Post-it de couleur fluo sur leurs vitres. C’est rapide, on peut faire cela, pendant la pause,  entre midi et deux heures. Un fantôme du jeu « Pac Man » s'affiche ainsi sur les baies vitrées de Kookline, une agence de communication en ligne, à côté d'un alien issu d'une borne d'arcade « Space Invaders ».

Trois mille post-it sont parfois nécessaires pour certaines créations. C’est chez « Post-it » qu’ils doivent se frotter les mains ! Et cela ne s’improvise pas : tout est calculé au millimètre… On se découvre un esprit créatif refoulé sous des tonnes d’expertises comptables et des stratégies en tout genre.

Histoire

Cette compétition ludique est née chez Ubisoft, à Montreuil en région parisienne. Un salarié y avait dessiné avec des Post-it le personnage de jeu vidéo Rayman sur une fenêtre. Dans la foulée, un salarié de BNP, dans l'immeuble voisin, a répondu avec un lapin crétin. Ils ont été imités depuis dans de nombreux immeubles de bureaux franciliens et de province.

Enfance

Une génération bercée par les jeux Nintendo, Playstation, Sega, communique avec ses références, qui datent parfois de la préhistoire des jeux vidéo. Derrière les guerriers désabusés se cache un cœur d’enfant…

Pas une guerre

C’est tout sauf une guerre. Plutôt une façon de jouer avec l’inconnu de l’immeuble d’en face. Des gens qu’on a plutôt l’habitude d’ignorer ou de mépriser. Ainsi chez Spie et Idex, deux sociétés concurrentes, on communique par dessins. « C'est une guerre sympathique, et ça nous fait aussi discuter dans la rue ».

Dans l’univers impitoyable et trépidant des grandes entreprises et des traders qui semblent tenir nos destins dans leurs petites mains, il est rafraichissant de voir percer un peu d’humanité, un peu d’esprit d’enfance et d’ouverture à l’autre. Comme une fleur sur le bitume…

Alors pourquoi ne pas aller plus loin, et répondre aux aspirations de notre être profond ? En s’accordant des pauses régulières, pendant lesquelles « on laissera à l’âme le temps de rattraper le corps » ?

Auteurs
José LONCKE

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