La musique révèle le grand artiste

Complet Réflexion

Vous êtes-vous jamais demandé ce que serait un monde sans musique? Heureusement, le Créateur n’a pas souhaité nous infliger une telle expérience.

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La musique révèle le grand artiste

La création est belle, variée, immensément riche et pleine de ressources, dont beaucoup nous sont du reste inconnues encore aujourd'hui. La musique fait partie de ce florilège de cadeaux que le grand artiste divin a voulu partager avec les hommes.

Petit survol de la Bible

Les toutes premières pages de la Bible témoignent que la musique est présente très tôt dans l'histoire. Elle nomme en effet parmi les premiers hommes ceux qui ont contribué utilement au développement et au bien-être de l'humanité grâce à la musique (1). Sur les trois fils de Toubal, le premier est éleveur, le dernier forgeron tandis que celui du milieu est musicien. Un peu comme si, dès le départ, Dieu avait voulu établir la musique comme un pilier important dans l'existence des hommes.

Contrairement à une idée largement reçue, il n'est affirmé nulle part dans la Bible que les anges chantent, même si rien ne dit le contraire non plus. Ce qui est clair par contre, c'est que ce privilège est offert aux humains comme un excellent moyen d'expression artistique et spirituelle. La musique procure ainsi une dimension extraordinaire dans notre communication horizontale et verticale. Elle nous permet d'échanger à des niveaux très variés (émotion ou intellect) et constitue une source inépuisable de créativité.

En lisant la première partie de la Bible, on se rend compte de l'importance que Dieu accorde lui-même à la musique dans le culte qui lui est rendu. À cette époque, des chanteurs professionnels sont chargés d'organiser et d'exécuter la musique cultuelle du peuple d'Israël, lors des fêtes et des assemblées. Le livre des Psaumes résonne de ces impératifs: chantez, jouez, louez!

La deuxième partie de la Bible (les évangiles et les lettres) est plus discrète à ce sujet, mais elle témoigne que le chant avait une place importante pour les premiers chrétiens, comme le démontre cet encouragement de l'apôtre Paul: «Que la parole du Christ habite parmi vous avec toute sa richesse. Donnez-vous des enseignements et des conseils avec toute la sagesse possible. Remerciez Dieu de tout votre cœur, en chantant des psaumes, des hymnes et des cantiques qui viennent de l'Esprit Saint» (2).

Mais la Bible va plus loin puisqu'elle atteste que la musique existait avant même notre monde. C'est le sens des questions que le Créateur pose à Job: « Où étais-tu quand je fondais la terre ... alors qu'ensemble les étoiles du matin éclataient en chants de triomphe et que tous les fils de Dieu lançaient des acclamations?» (3). C'est ce qu'a compris C.S. Lewis dans Le neveu du magicien, premier volume des chroniques du Narnia. On y voit le lion Aslan créer le monde en chantant.

Quant à l'Apocalypse, dernier livre de la Bible, il nous apprend que la musique existera encore quand notre monde actuel aura disparu. On chantera beaucoup dans la présence de Dieu.

Un jardin à cultiver

Dieu est l'auteur de la musique. Ne fait-elle pas partie, avec tout ce qu’il a créé, de ce « jardin » qu'il a confié aux hommes et dont ils doivent prendre soin? Les découvertes harmoniques réalisées au fil des siècles attestent que les hommes ont exécuté sans toujours le savoir l'ordre musical que Dieu avait établi depuis toujours.

Je suis toujours étonné qu'avec nos seules 12 notes, on n'épuise jamais toutes les possibilités de composition. La musique est présente partout dans la création, que ce soit dans le chant des oiseaux, des dauphins ou des baleines, ou encore dans le tonnerre ou le mugissement de l'océan. Et parfois, c'est le silence qui nous saisit. Un de mes professeurs de piano me disait que le silence était ce qu'il y avait de plus excitant dans la musique.

Certains se plaignent que certaines musiques qui déferlent sur notre génération soient souillées, voire diaboliques. Qu'en penser?

S'il est vrai que le diable est un séducteur, un imitateur et un menteur, il n'est pas pour autant créateur. Quand on entend parler de musique du diable, il reçoit un honneur qui ne lui revient pas. Ici comme ailleurs, il se sert seulement de ce qu'il peut voler pour poursuivre son œuvre de destruction qui le trompe. «Tout ce qui nous arrive de bon, tous les plus beaux cadeaux viennent d'en haut. Ils viennent de Dieu, le créateur du soleil et des étoiles. Chez lui, il n'y a pas de changement, pas de mouvement, pas d'ombre» (4). Quant au diable, il n'est pas et ne sera jamais créateur. Il se contente de déformer, détourner, dénaturer.

Un cadeau à vivre

Quant à nous, il nous appartient de rendre à Dieu ce qui lui revient. Comme tous les autres cadeaux de Dieu, la musique peut devenir entre nos mains une manière de le remercier, mais nous pouvons aussi choisir de la vivre sans lui, parfois même contre lui. La musique est un mode d’expression. C’est ce qui est exprimé par elle qui détermine sa nature, son style, son caractère profane ou sacré. D’une manière générale, les hommes ont en commun cette richesse culturelle qui leur permet aussi de communiquer entre eux de tant de différentes façons (musiques instrumentales, symphoniques, folklores, chansons à textes et tous les styles actuels extrêmement variés). Personnellement, je considère la musique comme un pont pour rejoindre l’autre, pour entrer en relation avec lui. Quand le contact est établi, la confiance gagnée, on peut aller plus loin et aborder des sujets profonds. Quand les hommes se réconcilient avec Dieu, leur musique se met à refléter le changement qui intervient dans leur vie, ce processus de régénération que la Bible appelle le renouvellement de l’intelligence et qui nous permet de goûter à ce qui est bon, agréable et parfait.

Autrefois, la musique était réservée à une élite. Elle est aujourd'hui accessible à tous. Même les différences culturelles ont tendance à s'estomper avec la mondialisation. On peut se trouver au fin fond de l'Afrique et entendre la musique la plus occidentale qui soit, simplement en allumant une radio ou en se connectant sur l'Internet.

Pourtant les hommes n'auront jamais fini de décliner leurs particularités au travers d'une musique qui leur est propre, celle qui leur correspond et qui les fait vibrer. Avec des styles infiniment variés, plusieurs s'en servent pour rendre à Dieu la louange qui lui est due, ou pour interpeller les hommes à travers un message chanté, selon les élans de leur cœur.

J'accorde pour ma part une importance toute particulière à cet aspect prophétique de la musique, car j'ai moi-même été souvent profondément touché par un message chanté. Je sais aussi que ce mode d'expression est très apprécié dans notre monde actuel pour partager des paroles et des émotions. C'est donc lui que j'ai choisi pour proclamer à mon tour le beau message de l'Évangile.

Grâce à la musique, des hommes et des femmes découvrent encore aujourd'hui l'amour de Dieu pour eux et passent ainsi des ténèbres d'un monde sans Dieu à la lumière de sa bonté.

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Pierre Lachat est auteur-compositeur-interprète. Il sillonne les routes de France et d’ailleurs. Marié et père de deux enfants, il vit dans la Drôme depuis 1997. Ayant signé plus de 450 chansons, son style a évolué avec l’apparition des techniques actuelles. Son influence musicale vient entre autres de Jean-Jacques Goldman, Francis Cabrel, Michel Berger. Son itinéraire spirituel l’a conduit très tôt à privilégier dans ses compositions le thème de sa foi, de sa relation personnelle avec le créateur et des révélations contenues dans la Bible. Son Xe album Entends la brise est sorti fin 2006. Extraits à l’écoute sur le site www.pierrelachat.com


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Musique et instruments dans la Bible

Les Hébreux disposaient de trois sortes d’instruments.

Les instruments à cordes avaient le corps sonore en bois et des cordes de boyau vibrant sous les doigts de l’une ou des deux mains, ou à l’aide d’un plectre de bois, d’ivoire, ou de métal. Les instruments de ce type étaient surtout la harpe et le psaltérion. La harpe, d’usage populaire, servait à la musique profane aussi bien que sacrée. Le psaltérion, utilisé surtout dans les cérémonies religieuses s’harmonisait avec le soprano; la harpe avait des sons d’une octave plus bas.

Les principaux instruments à vent étaient les chalumeaux, les cornemuses et les cors. La flûte se mêlait souvent à d’autres. Elle servait à entraîner les danseuses, on en jouait aux noces, elle accompagnait aussi les cris des pleureuses. On soufflait parfois dans une corne de bélier ou une autre trompe pour renforcer le son des instruments: toutefois, la corne était utilisée principalement à des fins militaires ou pour des proclamations. Les prêtres annonçaient les solennités, convoquaient l’assemblée, stimulaient les combattants au moyen de trompettes d’argent.

Les instruments à percussion: le plus populaire d’entre eux était le tambourin. Il était d’ordinaire aux mains des femmes, qui lors des fêtes rythmaient les danses et les chants. Les cymbales de bronze retentissaient aussi dans le temple.

[D’après le Nouveau Dictionnaire Biblique Emmaüs]

Auteurs
Pierre LACHAT

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