Mères porteuses d’hier et d’aujourd’hui

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Mères porteuses d’hier et d’aujourd’hui

Drôle de pedigree

Cinq femmes sont nommées dans la généalogie de Jésus*. Avouez qu’elles constituent un catalogue assez original de mères puisqu’on y trouve une fausse prostituée (Thamar) ; une vraie prostituée étrangère (Rahab) ; une étrangère pas prostituée (Ruth) ; la femme d’un autre (Bethsabée ou Bath-Shéba) et une jeune fille vierge (Marie, la mère de Jésus).

Des pratiques d’autrefois

En fait, la Bible a l’habitude des reproductions pas ordinaires, voire conflictuelles. Les mères porteuses y sont même une coutume très ancienne et bien attestée. L’exemple le plus connu est celui de Sara, la femme d’Abraham qui, voyant qu’elle n’aurait pas d’enfant de lui, lui offre sa servante pour qu’il la féconde. L’enfant de la servante sera ainsi reconnu officiellement comme celui de la femme légitime. On l’a compris, la servante ne valait donc dans ce cas que pour son ventre et, éventuellement, « l’élevage » de l’enfant qu’elle avait porté pour sa patronne.

Forcer la nature

Aujourd’hui, la science est sommée de remédier à tous les problèmes que les gens rencontrent, et même à ceux qu’ils se créent.
Comme, par définition, les couples homosexuels ne peuvent pas se reproduire, certains d’entre eux exigent – ou on exige pour eux – le recours à tout ce qui est possible : la Procréation Médicalement Assistée (PMA) ou la Gestation Pour Autrui (GPA). Dans le premier cas, il s’agit de féconder artificiellement une femme qui ne veut pas du moyen naturel pour avoir un enfant ; dans le second, il s’agit du prêt (ou de la location) de l’anatomie d’une femme autre. Actuellement, ce sont les couples de lesbiennes qui revendiquent ce qu’elles considèrent comme un droit ; mais les couples homosexuels mâles sont déjà sur les rangs.

Distinction de taille

Or, il ne s’agit pas ici de pallier la carence de la nature, mais de la forcer à exécuter ce qu’elle ne peut et ne « veut » pas faire.
On pourra rétorquer que Jésus, connu comme « le fils du charpentier » a peut-être vécu lui aussi quelques tiraillements psychologiques puisque son père humain (Joseph) n’était pas, selon les Évangiles, le père biologique.
Mais lui, au moins, savait qui était son Père, celui du ciel.

Et l’enfant dans tout ça ?

Or, dans ces torsions d’aujourd’hui qu’on entend imposer à la biologie, force est de constater que, dans tous les cas, on fait intervenir un troisième parent qui sera soit inexistant, soit réduit au simple rang d’instrument sans nom, sans lien avec l’enfant. Cette « troisième roue de la charrette » participe pourtant activement à la constitution de l’être qui résulte de ces manipulations génétiques.
Et voilà comment, à force de compassion pas très bien placée pour des grandes personnes, on complique à l’avance l’existence d’enfants pas encore nés.
Rendez-vous dans vingt ans pour un premier bilan…

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Informations complémentaires

*Voir Matthieu 1.1-17.



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