Noël et ses traditions

Complet Réflexion
La période de Noël voit fleurir des symboles qui font rêver enfants d’hier et d’aujourd’hui. Ces représentations peuvent parfois voiler le véritable sens de la fête, mais elles sont aussi des invitations à découvrir le Christ révélé dans les évangiles.

Abonnement au magazine Croire et Vivre

Je m'abonne

Noël et ses traditions

La crèche

C’est une tradition arrivée en Occident au 13e siècle pour enseigner la population. Elle comporte les personnages des évangiles de Matthieu et Luc : Marie, Joseph, Jésus enfant, les bergers et leurs moutons. Les santons sont apparus en Provence dans le même temps.
La crèche nous montre que Dieu a pris la condition humaine et a vécu dans des conditions de grande pauvreté.

L’âne et le bœuf

Des animaux apparaissent aussi dans les crèches alors qu’ils ne sont pas nommés dans les évangiles de la nativité.
Ils sont néanmoins porteurs de symboles dans la Bible : l’âne est l’animal fidèle à son maître, un exemple pour les hommes. C’est aussi la monture que Jésus a choisie pour entrer dans Jérusalem le jour des Rameaux, une semaine avant sa Passion.
Le bœuf, lui, est l’animal des travaux difficiles, il porte le joug, il porte le bois. À la fin de sa vie, il est sacrifié pour le repas. Jésus, dans sa passion, a porté le bois pour monter ensuite au calvaire.

L’arbre de Noël et le sapin

L'arbre de Noël décoré, considéré comme l’arbre du Christ, apparaît en Alsace en 1521. Au 17e siècle, l’arbre de Noël commence à être illuminé avec des petites bougies.
Dans la tradition judéo-chrétienne, l’arbre occupe une grande place : le livre de la Genèse commence par un récit plaçant au cœur de l’action plusieurs arbres dont l'arbre qui donne la vie. Le récit biblique évoque ensuite des arbres qui accompagnent le cheminement du croyant : le figuier, le sycomore, en passant par la vigne et l’olivier, le chêne, jusqu’à l’arbre ultime, celui de la croix, où Jésus donne sa vie pour sauver l’humanité (1).
La flamme des bougies de l’arbre de Noël évoque la lumière que Jésus apporte à tous les hommes en venant dans le monde. L’étoile au sommet rappelle celle de Bethléem qui brille dans la nuit.

La rose

La rose est aussi un symbole très ancien de Noël et du Christ. Comme l'atteste un beau cantique :
D'un arbre séculaire, du vieux tronc d'Isaï
Durant l'hiver austère un frais rameau jaillit.
Et sur le sol durci dans la nuit calme et claire
Une rose a fleuri.
N'est-ce pas Gilbert Bécaud qui chantait que « l'important c'est la rose... crois moi ! » ?

Le gui et le houx

Voilà encore deux plantes qui entrent dans le décor de nos fêtes de fin d’année. Dans l’Antiquité, le gui accroché au seuil des maisons, est signe de paix. Ce symbolisme rejoint la tradition chrétienne : Jésus, « Prince de la paix ».
Le houx protégeait aussi du mal et de la foudre. On y a ajouté un symbolisme religieux : une référence à la couronne d’épines de Jésus, lors de sa passion. Mais n'est-ce pas aussi la passion du Christ qui nous délivre du mal et rétablit la paix avec Dieu ?

La couronne de l’Avent

Elle est faite de branches de sapin, de houx, de gui, de pommes de pin et de rubans de couleur, elle porte quatre bougies qu’on allume au long des quatre semaines de l’Avent. Elle est née au 16e siècle en Allemagne pour aider les chrétiens à préparer la grande fête de Noël. Elle rappelle que Jésus est venu après des siècles d'attente et qu'il faut savoir également attendre avec patience son retour promis.

Cadeaux

Aux 18e et 19e siècles, la tradition qui consiste à faire des cadeaux ou à donner des étrennes le jour de l’An commença à se répandre. Les coutumes des offrandes reproduisent la présentation des offrandes des bergers et des mages à l’enfant Jésus. Donner à Noël peut aussi nous faire penser au don inestimable que Dieu nous a fait en nous donnant son Fils. Les dons nous rappellent aussi que Jésus nous invite au partage.

Le repas

Les coutumes liées au repas traditionnel de Noël sont différentes selon les pays. En Pologne et en Lituanie, le 24 décembre, tous les enfants avaient le regard dirigé vers le ciel parce qu’ils attendaient l’apparition de la première étoile avant de se mettre à table. Pour la préparation de la table, on glissait toujours de la paille sous la nappe pour rappeler que Jésus est né dans une étable.

Bûche

L’origine de la bûche de Noël remonte au 12e siècle. Il s’agissait alors de faire brûler une grosse bûche dans la cheminée lors de la veillée. Dans les pays francophones, la bûche s’est transformée en gâteau roulé au chocolat, glacé et décoré, que l’on partage pour le repas de Noël. La tradition a été instaurée en France à la fin du 19e siècle par des pâtissiers parisiens. Initialement aux marrons, ce dessert emblématique de Noël se décline aujourd’hui de bien des manières (voir ci-dessous).

Recette

Bûche en biscuits à la cuiller

Une recette rapide et sans cuisson à réaliser la veille de Noël.

375 g de biscuits à la cuiller bien secs
125 g de sucre en poudre
200g de beurre ramolli
6 œufs
¼ de verre de café très fort
Pour le glaçage : 2 grosses barres de chocolat, 1 cuiller à soupe d’eau, 1 cuiller à soupe de sucre glace.
Écrasez avec les doigts les biscuits à la cuiller et réduisez-les en poudre fine.
Ajoutez le sucre en poudre.
Travaillez à part le beurre ramolli en pommade, puis ajoutez-le à la poudre.
Amalgamez bien le tout, joignez-y les jaunes d’œufs puis, peu à peu, le café très fort et bouillant jusqu’à l’obtention d’un mélange parfait.
Dans un moule à cake, posez une feuille de papier blanc, versez le mélange et mettre au frais 24 heures.
Le lendemain, retirez la pâte prise, façonnez-la en bûche et glacez ensuite avec le chocolat.
Décorez à votre convenance !
Anne-Marie Delaugère
Auteurs
José LONCKE

Recevez ce numéro
au format papier

3 €

J'achète ce numéro

Téléchargez ce numéro
au format ePub et PDF

2 €

J'achète ce numéro

Abonnement au magazine Croire et Vivre

Je m'abonne

Informations complémentaires

(1) Le bois évoque souvent la croix chez les apôtres. En parlant du Christ, Pierre disait à ses contemporains : « Vous l'avez tué en le pendant au bois » (Actes 5.30). Plus tard, il écrit : « Il a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2. 24). Arbre et bois sont un seul et même mot en grec, la langue originale.



Vous aimerez aussi

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail nous permet :

  • de vous reconnaitre et ainsi valider automatiquement vos commentaires après 3 validations manuelles consécutives par nos modérateurs,
  • d'utiliser le service gratuit gravatar qui associe une image de profil de votre choix à votre adresse e-mail sur de nombreux sites Internet.

Créez un compte gratuitement et trouvez plus d'information sur fr.gravatar.com

Chargement en cours ...