Un monde en crise

Complet Réflexion

«Il est dans les révolutions des mouvements contraires et des mouvements favorables à la liberté, comme il est dans les maladies des crises salutaires et des crises mortelles»*.

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Un monde en crise

Que peut bien nous apporter la Bible en ces temps de crise? Quels éclairages nous procure-t-elle pour comprendre ce que nous vivons? Cette crise sera-t-elle salutaire ou mortelle? Notre attitude peut-elle influer sur le résultat final ?

Un monde en crise

À ses disciples qui cherchaient à savoir quel était le signe certain de son retour, Jésus a répondu qu'il y aurait dans l’histoire des crises de toutes sortes jusqu'à la crise ultime: «Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres: gardez-vous d`être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs»(1).

Mais Jésus précise aussi qu'il n'est pas besoin de chercher à en connaître le moment précis. Son retour sera aussi surprenant que la venue d'un voleur! Les crises ne devraient donc pas étonner le lecteur attentif de la Bible. Elles ne doivent pas non plus le démobiliser puisqu'elles ne lui donnent que peu d'indices sur ce moment ultime.

Causes diverses

L’ensemble de la Bible témoigne que toutes les crises s'expliquent, ultimement, par la révolte des hommes face à leur créateur. Nos crises personnelles ont cependant des origines spécifiques diverses. S’il nous arrive de souffrir à cause de nos fautes ou de mauvais choix, ce n’est pas toujours le cas. Job en est un exemple. Les premiers chapitres de son livre relatent ceci: Le Seigneur dit à Satan: «Tu as sûrement remarqué mon serviteur Job. Personne ne lui ressemble sur la terre. C’est un homme droit, on n’a rien à lui reprocher». «Si Job t’est fidèle, répliqua l’accusateur, est–ce gratuitement? Ne le protèges–tu pas de tous côtés… lui, sa famille et ses biens? (…) Mais si tu oses toucher à ce qu’il possède, il te maudira ouvertement!» (...) Le Seigneur dit à l’accusateur: «Eh bien, tu peux disposer de lui, mais non pas de sa vie»(2).

À la fin du livre, Job ne sait pas pourquoi il a perdu tous ses biens et ses enfants. Par contre, cette terrible épreuve sera pour lui l’occasion de rencontrer Dieu comme jamais auparavant. Au milieu de cette crise, Dieu lui rappelle qui il est et lui demande de lui faire confiance.

L’apôtre Paul dira plus tard: «Toutes les tentations que vous avez rencontrées étaient normales pour des hommes et des femmes. Dieu est fidèle, et il ne permettra pas que vous soyez tentés au–dessus de vos forces. Quand vous serez tentés, Dieu vous donnera la force de le supporter et le moyen d’en sortir»(3).

L’important, c’est d’en sortir!

Paul lui même n’a pas échappé à des crises dont certaines ont été particulièrement intenses. La première que la Bible nous rapporte est sa rencontre bouleversante avec le Christ sur son chemin de Damas. Elle l’a terrassé mais c’était pour faire de lui un nouvel homme.

Bien plus tard, alors qu’il se trouvait dans un bateau en perdition, sa réaction lui a permis de sauver sa vie et celle des autres personnes à bord. Le texte dit: «comme les matelots cherchaient à s`échapper du navire, et mettaient la chaloupe à la mer sous prétexte de jeter les ancres de la proue, Paul dit au centenier et aux soldats: Si ces hommes ne restent pas dans le navire, vous ne pouvez être sauvés. Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe, et la laissèrent tomber»(4). Effectivement, tout le monde est arrivé sain et sauf à terre alors que le bateau s’est complètement disloqué.

Pour sortir vivant et plus fort de nos crises personnelles ou communautaires, il faut faire les bons choix, savoir aussi écouter les bons conseils. Lors de ce naufrage, ces hommes avaient mille raisons de ne pas prêter attention à Paul, ce prisonnier parmi tant d’autres. Heureusement qu’ils l’ont fait. Lui-même n’avait-il pas reçu de Dieu une promesse et une indication sur ce que Dieu voulait faire pour eux?

La question, pour eux et pour nous, reste la même: être capables d’entendre Dieu au milieu du tumulte de nos tempêtes. Une chose est certaine: Dieu a quelque chose à nous apprendre à travers tous les moments, heureux ou difficiles, que nous vivons. Une autre est certaine aussi: Dieu veut notre bien. Ce n’est pas volontiers qu’il nous voit souffrir.

Une fin à tous nos maux

Ceux qui ont parlé de la part de Dieu ont annoncé depuis longtemps qu’un jour viendra où le loup habitera avec l'agneau(5). Ce jour-là, Dieu essuiera toutes nos larmes, la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur(6).

En attendant ce jour merveilleux, Dieu veut nous libérer et nous sauver.

Comme Dieu n’est pas un dictateur, il n’est pas question pour lui d’imposer à l’humanité toute entière de revenir à lui d’un seul bloc. Dieu invite donc chaque être humain à prendre conscience qu’il lui a tourné le dos jusqu’ici, lui, la source de la vie. Il nous invite à accepter la réconciliation que Jésus nous propose, à renouer avec lui une relation d’amour, de confiance et d’obéissance qui fait de nous de nouvelles créatures.

Ceci ne changera pas l’humanité et ne résoudra pas tous ses désordres. Par contre, il demande à ceux qui ont décidé de vivre à sa lumière, d’aimer l'humanité comme il l’aime et de jouer le rôle de sentinelles et même d’ambassadeurs(7). Il s’agit d’avertir les gens sur le danger qu’ils courent et de les presser à accepter l’invitation du Christ. En attendant la crise ultime et le retour du Christ lui-même.

Entre-temps, Dieu dit à chacun de nous: «Au temps favorable je t`ai exaucé, Au jour du salut, je t`ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, c'est aujourd'hui le jour du salut»(8).

* Robespierre, 1792, Discours sur la guerre.

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Le saviez-vous?

Le mot crise vient du grec «krisis». Chez Hérodote, il peut signifier la séparation. Platon l’utilise aussi pour indiquer la sélection. Plus tard, il est utilisé pour le jugement, le verdict, voire la condamnation. Dans le Nouveau Testament, c’est le sens de jugement qui est principalement retenu, qu’il soit humain ou divin, présent ou à venir.

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Auteurs
Pascal GONZALEZ

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