20 mars 1858. Johann Gossner et son "coffre à trésor"

publié le 20 March 2023 à 01h01 par José LONCKE

20 mars 1858. Johann Gossner et son "coffre à trésor"

20 mars 1858. Johann Gossner
Johann Evangelista Gossner (14 septembre 1773-20 mars 1858)  est un pasteur luthérien et un philanthrope.

Né en 1773, il a été formé par des jésuites et est devenu prêtre catholique dans un petit village. Un jour, un ami lui a dit: "J'ai un livre dans lequel le nom de Jésus se retrouve à chaque page." Le livre qui lui a été donné était les "Lettres de Lavater à un jeune homme". Grâce à ce livre, Gossner s'est converti à une foi vivante. Il a commencé à étudier les écrits de divers auteurs piétistes et surtout la Bible. Ils ont réchauffé son cœur comme jamais son éducation religieuse ne l'avait fait.

Il a commencé à dire aux autres ce qu'il avait appris, insistant sur le fait que les individus devaient tirer leur vie spirituelle directement de Dieu plutôt que par l'intermédiaire du clergé. En 1802, les jésuites enquêtèrent sur lui. Incertain de la manière de concilier sa pensée évangélique avec l'enseignement catholique traditionnel et pressé par un luthérien haut placé de ne pas quitter son Eglise, Gossner accepta d'adoucir son enseignement.

Cependant, au cours des deux décennies suivantes, il démontra un don pour la parole et il rassembla beaucoup d’auditeurs. Les Allemands vivant en Russie l'ont invité à devenir leur pasteur. Il s'installa à Saint-Pétersbourg où, de 1820 à 1824, il prêcha des sermons évangéliques après chaque messe. Des centaines d'auditeurs remplissaient l'église et il invitait les plus intéressés à venir chez lui. Bientôt, il eut tellement de monde qu'il dut louer des salles de réunion. Les dirigeants orthodoxes russes sont devenus jaloux de son succès et ont demandé au gouvernement de l'expulser. Le tsar a ordonné à Gossner de quitter la Russie.

Après son retour en Allemagne, l'Eglise catholique l'a également expulsé. Ainsi, en 1827, Gossner devint luthérien. Il a été pasteur de l'Eglise de Bethléem à Berlin, où il a conduit un grand nombre de personnes à rechercher une vie chrétienne plus profonde et a fondé des entreprises philanthropiques. Parmi ceux-ci figuraient des écoles maternelles, des instituts de diacres et de diaconesses visiteurs de malades, un hôpital, un centre de formation d'infirmières et une organisation missionnaire qui apportait l'Evangile dans des pays étrangers, en particulier en Inde. Pendant ce temps, il a continué à écrire des sermons qu'il a envoyés par la poste à son troupeau russe. Il a également fait une nouvelle traduction du Nouveau Testament en allemand. Lorsque John Gossner mourut à Berlin le 20 mars 1858, des milliers de personnes en Russie, en Allemagne et en Inde eurent des raisons de bénir sa mémoire.

Gossner est très connu également en tant qu’auteur de littérature édifiante  (traités, hymnes, recueils de prédications, etc.). Ses livres étaient la lecture préférée des cultes quotidiens dans les maisons évangéliques et tout particulièrement  chez les mennonites d’Europe et d'Amérique tout au long du 19ème siècle.

Il est connu surtout pour son livre, «  Schatzkästchen, enthaltend biblische Betrachtungen mit erbaulichen Liedern auf alle Tage im Jahre zur Beförderung häuslicher Andacht und Gottseligkeiit » : Coffre à trésor (Ecrin) contenant des considérations bibliques avec des chants édifiants pour tous les jours de l'année en vue de la promotion du culte familial et de la piété.

Ce livre très connu et très apprécié est le fruit de sa maturité spirituelle. Il s’inspire de la piété médiévale (Kempis, Tauler ), et du morave Zinzendorf. Il est remarquable pour ses études évangéliques  dont la profondeur doit beaucoup à ses propres combats, ainsi que pour son appel à un attachement au "Christ pour nous et en nous”.


Ce « Coffre à trésor » fut écrit à Leipzig, dans la maison des Van der Smissens, une famille de commerçants mennonites, que Gossner a connue à  Altona.

Il reçut d’eux ses premiers conseils quand il arriva à Altona. Ils y dirigeaient des cercles de chrétiens réveillés dans la communion des frères moraves. Le chef de famille était à l’époque Jakob Gysbert van der Smissen, le père de Jakob van der Smissen, pasteur d’une église mennonite à Danzig  (1826-1835).

Dans cette famille il rencontra Merle d'Aubigné, le pasteur des réformés français et le futur historien de la Réformation. 

Commentaires

Joe8

12 August 2019, à 07:51

Son "Coffre à trésor" est le meilleur livre de méditation chrétien, bien compréhensible et bien lisible des jeunes et des adultes pour atteindre la sécuritée de la vie eternelle par la foie en Jésus Christ et par le lavage spirituel avec le saint sang de celui en éliminant nos péchées

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