Es-tu comblé ?

Extrait Texte de prédication

Abonnement aux Cahiers de l'École pastorale

Je m'abonne

Parable du trésor caché Rembrandt  Contexte

Cette prédication a été donnée lors d’un culte de baptêmes, à l’Église évangélique libre de Meulan-en-Yvelines, en fin d’année scolaire. Beaucoup de personnes étaient invitées à participer à cette célébration, notamment de la famille et des amis des baptisées, dont quelques non-chrétiens. L’objectif de la prédication était double : (1) annoncer le message de l’Évangile avec joie et simplicité, pour des personnes qui l’entendent pour la première fois, mais aussi pour ceux pour qui ce message n’est pas une nouveauté ; (2) offrir des paroles de bénédiction aux jeunes baptisées, un « essentiel » auquel elles pourront s’accrocher dans leur marche avec le Seigneur. J’ai donc essayé de jouer sur tous les plans, en m’adressant à la fois à l’assemblée diverse et aux baptisées. J’ai choisi de prêcher sur deux des paraboles du royaume, celles du trésor caché et de la perle de grande valeur (Mt 13.44-46). Ma démarche était à la fois textuelle et thématique. J’ai essayé de garder l’esprit des paraboles et le type de langage, tout en introduisant la thématique de l’Évangile du royaume (dans le cadre de l’Évangile de Matthieu).

Introduction

Félicitations, mesdemoiselles, pour la belle décision que vous venez de prendre ! Je ne sais pas si vous le savez, donc je vais vous le dire : vous venez de prendre la meilleure décision de votre vie.

Pourtant, il est vrai qu’il n’est pas toujours facile de prendre des décisions. Alors que nous devons en prendre régulièrement ! Que ce soit les petites du quotidien – café ou thé ce matin –, ou les plus grandes décisions de la vie – l'orientation professionnelle, ou encore la gestion de son argent, ou pire, le choix de son conjoint : choisir une personne qu'on devra voir tous les jours jusqu'à la fin de sa vie ! Parmi tous les choix que nous avons à faire, il ne faut vraiment pas se planter : vivre sans regret.

En début de semaine, mon mari et moi sommes allés voir le dernier Marvel au cinéma : Dr Strange. Pour ceux qui ne connaissent pas, Stephen Strange est un grand sorcier dont le travail est de sauver le monde avec ses pouvoirs. Bon, pour nous le film était décevant, mais il y a quand même quelque chose qui m'a intriguée. Au début du film, un des personnages demande à Dr Strange : « Stephen, es-tu comblé ? ». Ça m'a fait sourire : depuis quand les superhéros se posent-ils cette question ? J'étais plutôt habituée aux punchlines comme « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités », et là, la trame du scénario était cette question : « Es-tu comblé ? ». Dans ce film, on découvre que les superhéros ne sont pas épargnés par la torture de ne pas se sentir comblés, ou satisfaits des choix qu’ils ont faits. On découvre aussi que le superhéros qui choisit de combler son vide intérieur devient un super-vilain.

Bien que nous n’ayons pas été convaincus par le scénario, le film aura eu raison de moi. Eh oui, en sortant, moi aussi je me suis demandée : « Mélanie, es-tu comblée ? »

Je trouve qu'il est difficile de répondre à cette question par un « oui » définitif et absolu. On dirait que le fait même de poser cette question ouvre la porte sur tout ce qui pourrait potentiellement me manquer, tout ce que je pourrais regretter, tout ce qui pourrait me rendre heureuse mais que je n'ai pas : une voiture ? Ou une meilleure voiture ? Un travail ? Ou un meilleur travail ? Un conjoint ? Ou un meilleur conjoint ? Une passion ? Ou une passion qui soit mon travail et dans laquelle je serais la meilleure… là, je serais comblée.

Ce matin j'aimerais, par la méditation d'un texte qui se trouve dans la Bible, nous donner des pistes de réflexion, un moyen de changer de regard sur cette question qui peut, parfois, devenir obsession.

Les paraboles

Jésus a apporté de nombreux enseignements. Parfois, il l'a fait au moyen de paraboles. Les paraboles sont de petites histoires, plus ou moins longues, qui permettent d'illustrer un enseignement important. Et ce matin, je vous invite à regarder deux d'entre elles, en Matthieu 3.44-46.

« Le royaume des cieux ressemble à un trésor caché dans un champ. Quelqu'un le trouve et le cache de nouveau. Il est si heureux qu'il va vendre tout ce qu'il possède et achète ce champ.

...

L'accès au reste de cet article est protégé.

Achetez cet article pour le lire en intégralité ou le télécharger en PDF.

Recevez ce numéro
au format papier

7 €

J'achète ce numéro

Ce numéro sera bientôt disponible à l'achat au format numérique.

Abonnement aux Cahiers de l'École pastorale

Je m'abonne

Vous aimerez aussi

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail nous permet :

  • de vous reconnaitre et ainsi valider automatiquement vos commentaires après 3 validations manuelles consécutives par nos modérateurs,
  • d'utiliser le service gratuit gravatar qui associe une image de profil de votre choix à votre adresse e-mail sur de nombreux sites Internet.

Créez un compte gratuitement et trouvez plus d'information sur fr.gravatar.com

Chargement en cours ...