Brèves de culture juin 2020

À l’heure où beaucoup tirent des sonnettes d’alarme à propos de notre alimentation, il est juste d’examiner la Bible pour savoir ce qu’elle enseigne sur ce sujet. On y découvre qu’en plus de tisser des liens de fraternité, les repas sont aussi des moments privilégiés où est rappelée l’alliance de Dieu avec les hommes.

Ce livre parcourt la Bible, à partir des interdits alimentaires du début pour nous conduire à la liberté de Jésus. Il évoque aussi le jeûne, la recherche des implications de l’Évangile sur notre comportement alimentaire… Boire et manger ne sont donc pas des activités banales sans rapport avec la foi. Nous sommes appelés à les vivre « devant Dieu ».

Autrefois enfant autiste, Daniel Tammet est aujourd’hui l’auteur d’une œuvre foisonnante, traduite dans le monde entier. Ce livre est sans doute le plus intime de son œuvre : il y raconte sa conversion au christianisme à l’âge adulte. Cela donne un récit lumineux sur la quête de sens, avec la poésie et les fulgurances qui sont la marque de l’auteur. L’auteur se demande quels épisodes de l’enfance, quelles rencontres, quels échanges sont déterminants dans un parcours spirituel, comment on peut réconcilier la foi et la raison, comment partager une expérience aussi indicible...

Spécialiste de l’Antiquité, l’historien britannique Tom Holland défend la thèse selon laquelle « le message de l’Évangile a été un levain et qu’il a été et reste la matrice des grandes valeurs qui inspirent le monde occidental ». Il en est persuadé : « Nous sommes les éternels débiteurs du christianisme. » Il montre que l’imprégnation évangélique est aujourd’hui toujours active, jusque dans des milieux séculiers et éloignés de la religion. Ce sont des valeurs chrétiennes qui inspirent les mouvements contemporains au service du respect de l’humanité et des droits humains, quelle qu’en soit la forme.

Ce livre est né d’une conviction : c’est un privilège extraordinaire de connaître Dieu dans sa jeunesse ! Mais quel gâchis si l'on fait n’importe quoi ! Au moment où les jeunes posent les fondements de leur vie, il propose des conseils, des pistes de réflexion, des outils utiles, qui leur permettront de bâtir sur des valeurs stables. C’est frais, direct et inspirant.

VISITE VIRTUELLE DE L’EXPOSITION DU MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ

William Turner (1775-1851) peintre anglais avant-gardiste de la première partie du 19e siècle, était un spectateur insatiable de la nature. Il parcourt d’abord son île du sud au nord, avec son cahier de croquis… Puis, à partir de 1802, il voyage en Suisse, en Belgique et en France où il admire « les grands horizons baignés d’une douce lumière ».

L’artiste se libère alors des servitudes étroites du dessin. Par un jeu savant, il parvient à restituer l’éclat d’un soleil ou d’un ciel… Fin lettré, Turner puise souvent chez les poètes le commentaire accompagnant ses toiles. Ainsi, il choisit pour Matin sur la montagne de Coniston, (Cumberland, 1798) quelques vers de Milton qui semblent écrits pour son univers pictural :
   Vous, brouillards et exhalaisons qui maintenant vous élevez,
   Gris ou sombres, de la colline ou du lac ondulant,
   Jusqu’à ce que le soleil peigne d’or vos franges laineuses,
   Levez-vous en l’honneur du grand Créateur du monde.